7. L’HOPITAL DE TAHARA

Après avoir rencontré quatre puisatiers, je suis au point mort. Aucun ne m’a inspiré confiance.

Je ne vois plus quoi faire, pas de puisatier et pas de site pour le puits… mais je ne suis pas préoccupé, car pendant cette première semaine de séjour à Tombouctou, une autre situation parallèle s’est développée.
Cela a commencé quand j’ai soigné avec l’aromathérapie les gens de l’hôtel pour des maux touts simples comme le mal de dents, les hémorroïdes, les migraines etc..
Tout de suite le passe parole a diffusé la nouvelle (la nouvelle s’est répandue) et les gens du quartier ont commencé à se présenter a l’hôtel pour me demander de les soigner. Après l’aromathérapie, j’ai commencé à soigner leurs rhumatismes et leurs douleurs articulaires avec l’acupuncture et le succès de ces soins a été tel qu’en moins d’une semaine il y avait une quinzaine de personnes tous les matins qui attendaient dans la rue.

Comme je ne pouvais plus recevoir tous ces malades dans le salon de l’hôtel et encore moins dans la rue, j’ai demandé a Tahara de pouvoir aménager (italianisme :si je pouvais aménager est plus français) avec des tapis sa grande tente de la cour de l’auberge, pour recevoir les malades.

Elle a accepté avec joie sans même penser que cela pourrait être négatif (nocif) pour son commerce. Tahara est une dame généreuse et de noble famille, une Haidara, une famille de saints de l’Islam. Elle est connue et respectée à Tombouctou pour son intégrité et sa dévotionà aider les autres.

Je me consacre donc tous les jours à soigner les gens, ce sont pour la plupart les pauvres de la ville qui n’ont pas les moyens (de se payer des soins à l’hôpital et des médicaments).

Je décide donc d’attendre un peu pour voir si la situation du puits se débloque toute seule; parce que je ne vois pas quoi fairex et aussi parce que de toute façon, comment pourrais-je refuser de soigner les enfants qui souffrent ou les personnes trop pauvres pour accéder au système sanitaire, quand je sais que je peux les soulager et les guérir avec l ’Aromathérapie et mes petites aiguilles chinoises?

Nous avont tendu une paroie de tissus pour séparer les patients des clients de l’hotel.

la préoccupation des mères pour leur enfant malade

L’hôpital de Tahara fonctionne depuis 4 jours mais je me rend compte que cela ne peut pas durer bien longtemps. Il y a trop de gens qui viennent réclamer mes soins. Je suis assiégé du matin au soir. Toute l’activité de l’hôtel et de ses gens est conditionnée par les malades.

Cela ne peut pas continuer mais je ne peux pas non plus arrêter, refuser de soigner les enfants et les mères, les vieux et les pauvres. Il faut trouver une solution…

Suite la semaine prochaine…