1. TOMBOUCTOU: DU SABLE, DU VENT ET DU PARFUM
LE VENT DU DESERT
Dans le Sahara le silence est une présence palpable, e le souffle du vent, tout come le buit lointain d’un véhicule qui s’approche, loin de le détruire le met en relief et nous fait prendre conscience de son étrange audibilité.
Dans le désert, le vent est compagnon du silence.
Une cité antique, plantée au seuil du désert, est balayée par le vent jour et nuit, enveloppée dans la poussière rouge des tempêtes de sable. Tombouctou, point de départ et le point d’arrivée des caravanes de dromadaires du passé et de toutes les embarcations qui transportaient les trésors de l’Afrique sur le fleuve Niger.
Il était une foi Tombouctou, son canal et ses jardins
Tombouctou a pendant des siècles échangé son or contre des livres de science, érigeant des écoles et recopiant inlassablement la connaissance qui arrivait a travers le désert, pour la propager au reste de l’Afrique.
Au plus profond de l’obscurité du moyen âge, Tombouctou était un phare lumineux de civilisation qui attirait les étudiants et les savants de tout le monde musulman.
A Tombouctou ne restent que de vieux manuscrits renfermés dans des coffres vétustes cachés dans les maisons de terre crue des héritiers des savants morts du passé.
Tombouctou a été engloutie par le sable du désert, et est devenue un e ville fantôme tombée en disgrâce, telle un calife puissant dont l’étoile a chuté, détrôné par un autre et réduit a l’état de mendiant dans les rues de sa propre capitale.
Tombouctou, cité mythique du monde antique n’est plus qu’un village assiégé par les dunes du Sahara, mais ce petit village cache une grande réalité, enterrée sous le sable de ses cimetières et dans les vieux coffres plein de manuscrits.
J’ai sentit sur ma peau la brulure du vent Saharien, j’ai marché sur les dunes le visage enveloppé du turban pour ne pas respirer la poudre de sable, et j’ai compris que la force du vent qui avait détruit la ville pouvait aussi la faire renaitre.
Le vent qui brûle et assèche tout ce qu’il touche peut aussi faire tourner les ailes des moulins a vent, afin de tirer l’eau du sol pour arroser de nouveaux jardins et pour remplir les maisons et les rues de lumière électrique.
Deux ans après avoir réhabilité le puits asséché des touaregs, j’ai décidé de retourner a Tombouctou avec l’idée de transformer le vent destructeur du désert en un vent de miséricorde.
SUITE: Moulins a vent
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